le vate !
Un peu devin, un peu médecin, un peu poète inspiré — bref, le genre de personnage qu’on aurait adoré croiser autour d’un feu de camp celte.
Membre de la classe sacerdotale, le vate, c’est le cousin mystique du druide et du barde. Il fait partie du trio sacré des « très savants » (dru-wid-es, littéralement « ceux qui savent beaucoup » — et ils ne rigolaient pas avec le savoir).
Mais contrairement au barde qui chante les exploits des héros, le vate, lui, écoute les dieux chuchoter à travers les vents et les herbes.
C’est le spécialiste du culte, de la divination et de la médecine, un savant des plantes autant qu’un explorateur de l’invisible. Il soigne les corps, apaise les âmes, et parfois, prédit l’avenir (souvent avec un ton mystérieux pour faire bonne impression).
Ses rituels et prophéties ne se limitaient pas à de simples lectures d’entrailles ou de nuages : c’était tout un art poétique et sacré, rythmé par des chants, des incantations et des symboles puissants.
On peut dire que le vate, c’était le médecin-chamane-poète du monde celte, l’équivalent antique d’un mix entre un guérisseur inspiré et un troubadour visionnaire.
Et les femmes n’étaient pas en reste : les Gallisenae de l’Île-de-Sein, par exemple, étaient des prêtresses et prophétesses redoutées, capables — dit-on — de prédire l’avenir et de commander aux éléments.
En somme, le vate, c’est l’âme sensible du monde celte, celui qui lit les signes dans la nature, soigne avec la parole, et garde toujours un pied dans l’autre monde.
Un peu sorcier, un peu poète, totalement fascinant.
Le vate