Ah, les Celtes et leur vision du « post-monde », c’est un peu comme s’ils avaient inventé le club vacances éternel avant l’heure !
Chez eux, le péché n’existait pas, donc pas de culpabilité divine à l’horizon. Pas de paradis pour bronzer à vie, pas d’enfer pour griller à tout-va. Pour les Celtes, l’après-vie, c’était plutôt un repos bien mérité, un état de « paix » (oui, juste ça, tranquille, comme après une sieste au soleil).
Et où se cache ce fameux Sidh, l’Autre Monde ? Partout et nulle part à la fois, un peu comme le Wi-Fi dans une forêt enchantée :
• À l’ouest, au-delà de l’horizon de la mer, sur des îles sublimes où les palmiers sont peut-être remplacés par des chênes magiques ;
• Sous les lacs et les rivières, avec des palais de cristal aux entrées mystérieuses (attention, pas sûr qu’ils acceptent les visiteurs sans invitation) ;
• Sous les collines et les tertres, désormais résidences de luxe des Tuatha Dé Danann.
Pour pénétrer dans le Sidh, il faut généralement passer par l’eau – rivière, lac ou océan – comme si chaque entrée était un spa mystique réservé aux VIP divins. Seuls les héros exceptionnels comme Cúchulainn, Conle ou Bran Mac Febail ont ce privilège, souvent à l’invitation d’une Bansidh (la version celtique de l’hôtesse de l’Autre Monde). Et attention, ce n’est pas juste un week-end : ce qui semble durer quelques heures ou jours se transforme en siècles pour ceux restés dans le monde humain. Revenus chez eux ? Pouf ! Transformés en poussière.
Ah, et les noms de ces terres ? Du romantique au poétique :
• Mag Meld – Plaine du Plaisir (parfait pour un pique-nique éternel)
• Mag Mor – Grande Plaine (pour les amateurs d’espace)
• Tir na mBéo – Terre des Vivants (vous avez dit immortel ?)
• Tir na mBân – Terre des Femmes
• Tir na nOg – Terre des Jeunes (adieu rides et cheveux gris)
• Tir Tairngire – Terre des Promesses (oui, encore des promesses… éternelles !)
Bref, pour les Celtes, la mort n’est pas une fin tragique mais le ticket d’entrée pour un resort divin où les cocktails coulent à flot, les héros deviennent légendes et le temps perd toute importance
Le Sidh
