Gobniu, ou Goibhniu pour les intimes, c’est le bricoleur de génie du panthéon celtique, le dieu-forgeron des Tuatha Dé Danann. Si quelque chose brille, tranche ou pétille chez les dieux, il y a fort à parier que c’est passé entre ses mains.
Son nom vient du mot proto-celtique goben- — qui signifie littéralement « forgeron » — autant dire qu’il ne pouvait pas échapper à son destin. Héritier du Feu divin, Gobniu est celui qui transforme la flamme en arme, la pierre en outil, et le métal en miracle.
Dans les légendes, c’est le chef suprême des artisans, le patron de la forge sacrée. Avec son marteau magique, il lui suffit de trois coups pour créer une arme parfaite — tranchante, équilibrée, indestructible. Les héros, les dieux et même les druides se battent avec ses créations. On pourrait dire qu’il est un peu le Tony Stark de l’Irlande mythique, mais en plus mystique et sans l’armure rouge.
Lors de la fameuse Seconde bataille de Mag Tured, il se retrouve blessé par la lance de Ruadan, fils de la déesse Brigit et du redoutable Bres. Mais pas d’inquiétude : un petit bain dans la Fontaine de Santé et hop, le voilà remis sur pied — preuve qu’un bon artisan connaît toujours ses remèdes.
Gobniu ne s’arrête pas à la forge. Dans le Sidh, l’Autre Monde celtique, il devient aussi le brasseur officiel des dieux ! C’est lui qui prépare la bière du Festin d’Immortalité, la fameuse fled Goibnenn. Une seule gorgée, et les dieux repartent frais comme des chênes au printemps. Autrement dit, il ne forge pas que des épées : il forge aussi la bonne humeur divine. ??
Ses frères, Credne (le bronzier) et Luchta (le charpentier), forment avec lui une équipe d’artisans célestes redoutable — les « frères du métal », version druidique. Ensemble, ils façonnent tout ce que les dieux peuvent rêver de posséder.
Et pour couronner le tout, Gobniu a un cousin gallois, Gofannon, preuve que son talent rayonnait bien au-delà de l’Irlande.
En résumé, Gobniu, c’est :
• Le forgeron sacré, maître du métal et du feu.
• Le magicien du marteau, artisan de l’équilibre et de la perfection.
• Le brasseur céleste, garant du moral et de l’immortalité des dieux.
Bref, un dieu aussi indispensable qu’un bon marteau et une chope bien pleine : sans Gobniu, pas d’épées… ni de fête !
Gobniu
